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Indomptable, Mélanie Chevalier

Le sujet central de ce témoignage est l’enlèvement dont a été victime le fils de Mélanie, alors qu’il n’avait pas trois ans, par son père, qui, pourtant, s’en désintéressait totalement, mais qui souhaitait atteindre cette jeune femme, la blesser, en lui enlevant ce qui lui était le plus cher.

Pour comprendre comment elle et son fils en sont arrivés là, ce livre retrace le parcours de Mélanie depuis son enfance, solitaire, dans une atmosphère d’insécurité et d’instabilité. Son adolescence s’est déroulée en Algérie, où ses parents ont déménagé pendant la « décennie noire » (la guerre civile des années 1990-2000). 

C’est dans ce pays qu’elle a rencontré Kahil K, jeune homme d’une famille très influente sous la coupe duquel elle est tombée lorsqu’elle a coupé les ponts avec ses parents.

Elle est malgré tout rentrée en France peu après, pour y poursuivre ses études. Mais Kahil K. avait pour obsession que Mélanie devienne sa femme. Pour parvenir à ses fins, il a manipulé ses parents, restés en Algérie, et a utilisé ses relations, dans ce pays, pour l’épouser de façon frauduleuse : elle est devenue officiellement la femme de cet homme sans jamais être passée devant un maire, sans jamais avoir exprimé son consentement, sans jamais avoir signé de registre d’état civil. Pire encore, détenteur d’un certificat de mariage algérien en bonne et due forme, il n’a rencontré aucune difficulté à faire reconnaître cette union en France : Mélanie s’est retrouvée mariée à lui également dans son pays.

Kahil K. s’est installé à son domicile contre sa volonté. Un enfant est né de cette cohabitation forcée, de plus en plus violente au fil des mois. Malgré le contexte de sa naissance, malgré le déni de grossesse qui l’a précédée, le fils de Mélanie est devenu la prunelle de ses yeux.

Lorsque Kahil K. a appris que celle-ci avait entamé une procédure de divorce en France, il a enlevé le petit et est allé se cacher avec lui en Algérie. La seconde partie de ce livre raconte les démarches kafkaïennes que Mélanie a dû y entreprendre pour récupérer son fils de façon légale, malgré la corruption et le copinage généralisés aussi bien dans la police que dans la Justice. C’est en faisant appel au chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, qu’elle a finalement obtenu gain de cause, trois mois après l’enlèvement de son enfant. Elle l’a récupéré dans un état physique et psychologique catastrophique : il avait subi des mauvais traitements, on lui avait fait croire que sa mère était morte.

Dans ce témoignage qui aborde de nombreux thèmes actuels (consentement, violences à l’encontre des femmes et incapacité de la police à agir, viol, IVG, déni de grossesse, enlèvement parental…), ne vous attendez pas à découvrir le récit d’une victime, ne vous imaginez pas que Mélanie Chevalier s’apitoie sur son sort une seule seconde : elle ne s’est jamais considérée comme une victime, mais toujours comme une femme restant debout quoi qu’il arrive, une combattante qui ne lâche rien jusqu’à remporter la victoire. Cela a souvent dérangé ses interlocuteurs (police, Justice…) : notre société n’a peut-être pas encore assez l’habitude de voir des femmes brillantes, autonomes, indépendantes, au caractère bien trempé ; elle trouve cela suspect. Elle prend plus facilement le parti de quelqu’un qui se présente comme une victime, qui s’effondre, qui pleure, qui suscite la pitié.

Son récit est à son image : la férue de mathématiques y analyse l’engrenage implacable qui l’a menée en enfer, décortique les événements et leur enchaînement sans fioriture ni pathos. Les faits parlent d’eux-mêmes.

Ce livre n’est pas encore en vente (démarches en cours auprès d’éditeurs).

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