1. Avant de commencer à écrire

Suis-je capable d’écrire mon autobiographie ?

C’est souvent la première question que l’on se pose, lorsque l’envie d’écrire son autobiographie vient nous titiller : en suis-je seulement capable ?

Un tel projet n’est-il pas réservé à une élite intellectuelle (dont vous ne faites peut-être pas partie), à ceux qui ont fait des études littéraires, qui ont écrit toute leur vie, qui maîtrisent les innombrables pièges de la langue française  ?

Si vous destinez votre livre à votre famille, à vos proches, la réponse à cette dernière question est « non ! ». Je suis absolument convaincue que tout le monde peut écrire son autobiographie. Je serais moins affirmative s’il s’agissait de se lancer dans l’élaboration d’un roman (pour lequel il faut concevoir une histoire et un scénario, créer des personnages, des lieux, une atmosphère). Dans le cas présent, vous n’avez pas besoin d’une imagination fertile, vous n’avez pas tout un monde à inventer : vous avez déjà à votre disposition l’histoire, les événements et leur enchaînement, les personnes, les lieux, le contexte, l’environnement… Il n’y a qu’à raconter ce que vous avez déjà en tête.

Pour cela, inutile d’être un professionnel de l’écriture. D’ailleurs, comme le dit un proverbe québécois :

Si quelqu’un te traite d’amateur, rappelle-lui que ce sont des amateurs qui ont fait l’arche de Noé et des professionnels qui ont fait le Titanic !

Vous êtes capable d’écrire le récit de votre vie, j’en suis certaine, mais cela ne signifie pas que ce sera un jeu d’enfant : il vous faudra faire preuve d’un peu de méthode (que ce blog vous permettra d’acquérir) et de persévérance, disposer de temps (votre livre ne s’écrira pas en deux heures) et être enthousiaste à l’idée de transmettre ce que la vie vous a montré et appris.

Si vous n’êtes pas sûr de vos capacités littéraires, je vous conseille, dans un premier temps, de raconter votre vie à l’écrit comme vous la raconteriez oralement à l’un de vos proches. Vous obtiendrez ainsi le premier jet de votre autobiographie. Dans un second temps, vous le retravaillerez pour rendre votre texte plus abouti, plus littéraire. Et si nécessaire, vous pourrez vous faire aider par un professionnel de l’écriture.

Dans la phase de rédaction du premier jet, ne vous inquiétez pas de la qualité de votre orthographe ! Elle n’a aucune importance, pour plusieurs raisons :

– Chaque chose en son temps ! Vous aurez l’occasion de vous relire et de traquer les fautes et maladresses de style (cf l’article sur les indispensables relectures). Votre objectif, pour le moment, est de rédiger un premier jet de votre récit : c’est le fond qui compte (les événements racontés, les informations à donner, vos idées, vos messages), plus que la forme.

– Vos futurs lecteurs ne vous liront pas pour juger de vos compétences en orthographe. Ils se montreront indulgents. Tout d’abord parce qu’ils ne sont sans doute pas meilleurs que vous ! Ensuite, parce qu’ils savent qu’écrire n’est pas votre métier. Enfin, parce qu’ils ne seront pas dans le jugement, mais dans l’écoute de ce que vous avez à leur dire.

Lorsqu’une connaissance vous raconte (oralement) ce qui vient de lui arriver, vous ne listez pas les fautes de français, les mauvaises liaisons et autres tournures maladroites qu’elle utilise dans son récit. Vous ne les entendez même pas. Vous vous concentrez sur les faits qu’elle rapporte et sur ce qu’elle ressent. Il en sera de même pour vos lecteurs, lorsqu’ils liront votre livre.

De même, ne vous angoissez pas au sujet de votre style. Vous ne visez ni le Goncourt ni le Nobel de littérature, n’est-ce pas ? Alors, inutile de vous inquiéter à ce sujet. Écrivez avec votre cœur, mettez-y tout l’enthousiasme, tout le bonheur que vous ressentez à l’idée de transmettre votre récit à ceux que vous aimez. Dans ces conditions, vos lecteurs aimeront forcément votre livre.

Si, une fois votre récit achevé, vous avez l’impression que votre style reste parfois maladroit, l’orthographe hésitante, vous pourrez toujours faire appel à un relecteur pour qu’il le rende plus « professionnel ».

Donc, ne manquez pas de confiance en vous. Lancez-vous ! Mais, pour ne pas vous perdre en chemin, avant de commencer à rédiger, prenez le temps de :

– réfléchir à vos intentions,

– déterminer pour qui vous écrivez et comment vous allez le faire,

– choisir les souvenirs méritant de figurer dans votre autobiographie

N’hésitez pas à lire quelques autobiographies : cela vous aidera à préciser votre projet à partir de ce que vous aimerez et de ce que vous n’aimerez pas dans ces écrits.

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